A chaque fois que je pars, longtemps, comme ça, j'ai toujours un pied qui meurs d'impatience de vouloir découvrir et l'autre qui reste effrayé. Tu comprends, si jamais il se passe quelque chose et que je ne suis pas là. Tu comprends, j'ai peur de m'en vouloir, encore, de mon absence. ça me tord un peu le ventre, mais je respire en grand, et l'autre pied prend le dessus. Si j'avais été là, Camille. Encore la même rengaine. La même histoire pour la quelle on retiens sa respiration. Mais comme on avance ensemble, je hisse les voiles, tu vois.

Je vous laisse, je pars pour 3 petites semaines, loin de tout. Ou presque.

Les clefs sont sous le pot de fleurs.

C'est compliqué parfois, de trouver des couettes où se blottir quand on a vraiment peur. Et quand on a plus de bras pour se protéger, on tourne en vain dans les draps. Je voudrais que tu viennes me chercher dans mes rêves.

J'ai envie de recommencer des choses plus sainement, j'ai des envies de photos dans des cadres, j'ai des envies de grandes bibliothèques et de collocation à trois. J'ai des envies de notre monde de filles, nos bouts de cartons, de peintures qui trainent, de vos plans dimensions A2 accrochés au mur, j'ai envie qu'ils se confrontent à mes femmes nues, à nos photos de Noyées ou d'Italie. J'ai des envies de voyages qui s'accentuent, la Thaïlande c'est pour bientôt. J'ai des envies de couleurs comme de douceurs, de baisers volés.

Oui, la Magie. Je crois que c'était le bon mot. Tellement que ça a attiré mon frère et mes parents jusque chez moi. D'abord, rien que le colis à son nom. Le sourire qui va avec. Lire celui de l'envoyeur et rire parce qu'il ne vous dit rien du tout. Ouvrir la boite (j'ai réussi à ne pas la massacrer, voyez le courage), les mains tremblante d'excitation (je le promets, c'est mieux qu'à Noël cette histoire!). Puis il y a eu l'odeur, délicieuse. Puis la lettre et les mots, j'ai souris en grand, vraiment. Déjà de enfin savoir qui avait pensé à moi! Et puis de voir que la personne en question ne s'était pas arrêté à mon blog. (Parce que ici ne me sert (presque) qu'à extraire mes émotions et souvent les mauvaises, mais des fois je souris quand même. Promis je ne suis pas une dépressive de 15 ans -j'en ai 23, mince!-. Bref. Revenons à.) et voir que mon portrait chinois lui avait plu.

Le plus impressionnant dans tout ça quand même, c'est cette impression que la personne vous connait déjà beaucoup. Voyez par vous même.







Oui. Du sirop saveur Coquelicot. Vous voyez bien oui. (AH!). Un livre, "Jonas ou l'artiste au travail" d'Albert Camus, (woua.). Un magnifique carnet, qui me serviras de carnet de voyage pour le mois en Thaïlande (j'espère m'y tenir!). Un carte qui ne pouvait pas mieux me représenter, et qui est avec les autres vi-aye-pie sur ma porte. Et enfin, du Thé (han!) à je ne sais pas quoi (mais c'est fruitée et c'est fou!, et j'espère percer ce secret!) qui me rappelle mon appartement (oui, enfin l'odeur quoi).

C'est tout simplement magique. (ah? je l'ai déjà dis?)

Merci Lucie!


Et aussi, on remercie Esther, pour l'organisation, l'idée, et puis pour tout le reste.