Je suis tordue, pliée en deux. L'Angoisse comme seule étape.Je ris les jambes qui tremblent et les yeux pleins de larmes. La joie ne m'atteins plus. Loin de vous. Loin des cris. Loin des bruits. Seul l'esprit entre en concurrence avec lui même. Il n'y a plus d'ironie. Plus d'essence. On tremble. Je suis fatiguée d'expliquer des milliers de fois, que demain on recommencera. Chose futile qu'est la stabilité aux yeux des gens. Et quand tout casse, il n'y a plus rien a se raccrocher. La colère, l'amertume, tout d'un seul coup. Le mépris pour seul combat. Les choses coupent, simple soulagement ephèmère. Mais si seul le temps comptait, il vaudrait mieux encore repartir en arrière. On flotte entre deux monde. Il n'y a pas d'irréalité.

J'aime pas trop qu'on me suive comme ça, et qu'on débarque en me parlant dans mon dos, en me faisant sursauter. Moi, quand je vais trainer dans les bouquins et les affaires de peinture, j'aime bien être tranquille, mais vraiment tranquille. Je prends mon temps dans les rayons. Je flâne, je regarde, repose, compare. Alors quand, dés que je suis rentrée dans le magasin, il s'est approché de moi pour savoir si je n'étais pas à la fac de droit, je me suis dis que la tranquillité, c'était mort pour aujourd'hui. Alors après lui avoir dis que non, je n'étais pas en fac de droit parce qu'en général en droit on se trimballe pas avec un carton à dessin, je me suis éloignée tranquillement. Et là, je me suis dis, si il revient, je me casse. ça n'a pas raté. Et je me suis fâchée. Est ce qu'il est possible, de regarder tranquillement les livres je lui ai dis sèchement. C'était surement un peu trop. Trop fort, trop sec, et pas trop moi, surtout. Mais je déteste qu'on me colle. Alors pour lui c'était la fin.


Maman a dit. S'il avait été beau, tu ne te serais pas énervée.

Pas bête.